Les libéraux déposent une motion pour plus de droits pour les travailleurs du sexe

Les libéraux déposent une motion pour plus de droits pour les travailleurs du sexe

Les travailleurs du sexe ont toujours été confrontés à la stigmatisation et à de mauvaises conditions de travail. Pour que les choses changent, les Jeunes Libéraux de Düsseldorf ont présenté lors d’une réunion une motion avec toute une série de revendications – entre autres l’abolition de la taxe sur le sexe.

Les jeunes libéraux critiquent la loi sur la prostitution

La loi sur la prostitution adoptée en septembre 2016 a déjà été vivement critiquée par le passé, notamment par les associations professionnelles. La tendance générale est que la loi mélange la traite des êtres humains et la prostitution forcée avec l’exercice volontaire du travail du sexe.

Des politiciens de grands partis ont même tenté d’obtenir une loi sur la prostitution pour toute l’France, mais les vents contraires ont toujours été forts.

C’est donc avec d’autant plus de plaisir que le secteur constate que la prostitution ne semble pas être rejetée par tous les partis et politiciens. C’est ce que montre une proposition des Jeunes libéraux de Düsseldorf présentée lors du congrès du parti FDP de Düsseldorf .

Quatre revendications centrales pour plus de droits pour les travailleurs du sexe

La motion contient quatre revendications centrales. La première est l’abolition de la taxe sur les divertissements (appelée familièrement taxe sur le sexe), qui a pour objet les dépenses financières pour les divertissements – dont font partie les services sexuels.

La deuxième revendication est la limitation de l’interdiction de passer la nuit. Celle-ci interdit aux travailleurs du sexe qui exercent leur métier entre leurs quatre murs d’utiliser le même appartement comme logement privé. De nombreuses prostituées sont donc contraintes de louer un deuxième logement. Il en résulte une charge financière supplémentaire considérable, raison pour laquelle les jeunes libéraux de Düsseldorf considèrent cette directive comme une atteinte injustifiée au libre exercice de la profession.

Troisièmement, les jeunes libéraux de Düsseldorf demandent l’extension de l’offre de conseil. Un plus grand choix de lieux d’accueil doit permettre aux prostituées de mieux prévenir les maladies. En outre, les personnes qui se retrouvent dans une situation de contrainte ou qui sont victimes de violence doivent pouvoir être mieux aidées à l’avenir.

Le dernier point de la proposition concerne la suppression de l’obligation d’enregistrement des travailleurs du sexe. A la place, ceux-ci devraient pouvoir s’inscrire sous un « alias » et sans adresse d’enregistrement. Objectif : réduire le nombre de prostituées qui exercent leur métier illégalement par peur de voir leurs données transmises à des tiers.

Il est pour l’instant impossible de dire comment cette demande sera accueillie et quelles décisions elle entraînera. Une chose est sûre : le sens et le non-sens de la loi sur la prostitution seront une nouvelle fois discutés au niveau politique.

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